Le budget de la ville, c'est votre argent ! Venez en débattre

En ce tout début d'année, c'est d'abord mes vœux les plus sincères et les plus chaleureux de santé, de bonheur et de réussite que je porte à chacun d'entre vous.

Mais c'est aussi pour un motif extrêmement préoccupant quant à l'avenir de notre ville et de ses habitants que je m'adresse aujourd'hui à vous tous. Avec la réforme de la fiscalité mise en œuvre par l'État, nous voterons, le 20 janvier prochain, le budget municipal pour l'année 2011 dans un contexte économique sans précédent pour les collectivités locales.

En effet, non content de supprimer les recettes de la Taxe professionnelle et de geler toutes ses dotations (déjà en diminution en 2010 !) pour les trois années à venir, l'État nous asphyxie en obligeant la Ville, dans le cadre cette réforme, à reverser à un fond de compensation de 1,4 millions euros à des communes qui ne retrouveront pas leur niveau de taxe professionnelle ! Il s'agit là d'une mesure particulièrement injuste : on taxe ainsi des communes déjà sinistrées sur l'emploi, comme Choisy où la fiscalité repose à 89% sur les ménages et à 11% seulement sur les entreprises-

Quelle devrait être la solution, pour M. Sarkozy, M. Fillon, Mme Lagarde ou M. Baroin ? Sans doute d'augmenter l'impôt des ménages, alors que d'importants groupes industriels et financiers, comme Renault ou Sanofi, engrangent des bénéfices énormes pour leurs actionnaires tout en supprimant des centaines d'emplois...

Ça ne peut pas continuer ainsi ! En tant qu'élu, comme tous mes collègues, je reçois chaque jour des personnes qui vivent des situations de détresse et de dénuement extrêmes. Emploi, logement, perte de ressources : la crise frappe de plein fouet les plus démunis, chômeurs, allocataires du RMI ou du RSA, personnes âgées...

À Choisy, il n'y aura pas d'augmentation de la part communale de la fiscalité pour les ménages, ni sur la Taxe d'habitation, ni sur la Taxe foncière, déjà toutes deux trop élevées. Nous ne ferons pas supporter aux familles et aux plus démunis le poids du désengagement de l'État alors que la finance constitue la première richesse de ce pays, où 70% des investissements publics sont réalisés par les collectivités.

Mais il ne saurait être question non plus de faire baisser la qualité de nos services publics ou de supprimer nos efforts de solidarité, comme le Quotient familial, l'aide aux familles ou aux personnes âgées.

C'est donc dans ce contexte extrêmement difficile que je vous invite à venir débattre avec nous, le 13 janvier prochain à 20h30, à l'Hôtel de ville, du budget 2011, à nous soumettre vos propositions, à témoigner, le cas échéant, de votre mobilisation en nous retournant le coupon ci-joint que je m'engage, avec toute l'équipe municipale, à faire parvenir à M. Sarkozy et à son gouvernement, pour l'exhorter à nous reverser intégralement 1 400 000 euros, soit le montant de cette taxation inique prélevée directement sur les finances de notre ville.

Comptant sur votre présence, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l'expression de mon dévouement.